Projets clés de développement durable
Depuis 2021, l’Aéroport Montpellier Méditerranée investit massivement dans des projets de développement durable
2 projets clés ont notamment fait l’objet de financements de la part de l’Union Européenne, du FEDER Occitanie et de l’ADEME.
- L’électrification des opérations aéroportuaires : Mise en place de points d’alimentation électrique et d’air conditionné pour les avions en stationnement et construction d’une centrale de recharge pour engins de piste.
Parmi les actions mises en place dans le cadre de son plan stratégique Ambition 2026, un projet se détache : proposer des solutions décarbonées pour le traitement des avions en stationnement.
Ainsi, l’aéroport s’est engagé dans un processus d'électrification de ses opérations au sol. Un déploiement graduel, d’ici à 2025, est acté. Huit points d’alimentation électrique (des bornes de 400 Hz) et cinq unités de climatisation au sol (PCA) verront le jour, afin d’alimenter les avions en électricité et en climatisation durant le temps d’escale.
Le premier objectif est de supprimer le recours aux GPU (ces groupes électrogènes diesel mobiles très peu vertueux) en utilisant directement le réseau électrique via les bornes 400Hz. Le projet montpelliérain se distingue par la mise en place d’unités d’air conditionné (PCA), moyen efficace de substitution aux APU (la turbine embarquée des avions). Ces APU consomment des quantités importantes de kérozène pour garantir la ventilation à bord afin de pallier froid ou chaleur. Bien que très performants, ces PCA ne sont pour l’instant que très peu répandus en France.
Un second volet concerne l’installation d’un système d’alimentation électrique des véhicules d’exploitation au sol, avec 30 points de recharge installés entre 2024 et 2025. Au total, le projet permettra d'économiser 1000 tonnes d'émissions de CO2, 75 000 litres de gazole et 200 000 kg de kérosène par an.
Par ailleurs, ce projet figure parmi les lauréats de l’appel à projets européen « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe ». Ce dispositif, lancé en novembre 2021, a pour objet de faciliter le déploiement des carburants alternatifs afin de promouvoir des transports « zéro émission ».Dans ce cadre, la Commission européenne a attribué plus d’1 M€ de subventions au dossier montpelliérain. Le reste est financé en partenariat avec la Banque des Territoires (également plus d’1 M€) et par l’aéroport.
- La géothermie sur nappe : Renouvellement des équipements de chauffage et refroidissement par des systèmes basés sur des énergies renouvelables.
Depuis le début de l’année 2024, l’aéroport de Montpellier-Méditerranée dote ses divers bâtiments d’une température adaptée grâce à ses eaux souterraines. C’est économique et c’est écologique.
Voici presque 10 ans, l’aéroport Montpellier-Méditerranée mettait en service son importante centrale photovoltaïque (laquelle sera d’ailleurs agrandie d’ici 2027). En 2023, il a engagé un plan d’électrification des parkings avions. L’an dernier, une autre étape importante de la décarbonation de ses activités a été franchie, l’aéroport de Montpellier étant passé à la géothermie. En d’autres termes, il utilise depuis mars 2024 l’eau de ses nappes phréatiques pour tempérer l’air ambiant de ses infrastructures en surface, soit ses aérogares et locaux administratifs.
Afin d’en arriver là, une étude de faisabilité avait été réalisée début 2022. Etude qui a confronté l’estimation précise des besoins énergétiques des bâtiments aux résultats d’un forage « test ». La confrontation ayant été concluante, le projet s’est concrétisé en 2023 avec la réalisation de 8 forages de 25 mètres de profondeur. Ces forages sont dotés de pompes pour aspirer l’eau de nappe et ensuite la réinjecter dans la nappe, sans perte. Des canalisations ont dû être installées pour relier les forages, induisant d’importants travaux de réseaux et de voirie.
En complément à la géothermie, des équipements dits d’appoint ont été nécessaires, pour pallier les températures très basses en hiver ou au contraire très élevées en été. Des pompes à chaleur de dernière génération ont été choisies, avec des spécifications environnementales précises qui limitent le risque de fuite de gaz réfrigérant, très nocif à la couche d’ozone.
Grâce à ce projet de « geocooling », l’aéroport réalise désormais d’importantes économies sur ses consommations de gaz, de fioul et d’eau ainsi que sur ses émissions carbone, avec une réduction de près de 60 tonnes de CO2 par an.
1 M€ : c’est le coût de ce projet environnemental. Cet investissement a été rendu possible grâce aux cofinancements de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) à hauteur de 265 700€ et du Feder Occitanie (Fonds européen de développement régional) à hauteur de 251 829€. Le demi-million restant a été pris en charge par l’aéroport lui-même.